• Mondial 2010: les sponsors francais revoient leur partenariat

    PMUL'attitude des Bleus choque les partenaires de la Fédération française de football. L'appel à une nouvelle donne a sonné. Pour autant aucun sponsor ne remet en question, pour l'heure, son engagement auprès de la Fédération française de football. D'aucuns soulignent même leur soutien au football amateur.

    Le malaise est tangible. N'en déplaise au sélectionneur Raymond Domenech, qui appelait dimanche urbi et orbi à laisser l'équipe de France de football vivre sa chance, infinitésimale, de se qualifier aujourd'hui pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde. N'en déplaise également à la Fédération française de football (FFF), qui tente, tant bien que mal, de sauver les apparences, la crise du football français n'en finit pas de susciter moult critiques dans l'Hexagone comme à l'étranger. Et tout particulièrement chez les très importants partenaires économiques de la FFF, qui tire de 60 % à 65 % de ses revenus de l'équipe de France.

    Ainsi, conséquence d'une situation inédite, une conférence téléphonique, au sommet pourrait-on dire, a réuni, hier, trois grands sponsors de la fédération - Crédit Agricole, GDF Suez et SFR, mais aussi Adidas, l'équipementier des Bleus jusqu'à la fin de l'année -, ainsi que TF1, qui détient l'exclusivité de la retransmission des matchs de l'équipe de France à la télévision (du moins pour les rencontres à domicile). « Ce qui s'est passé ce week-end [grève, chasse au "traître", etc.] est inadmissible. On est consterné », déclarait-on notamment chez GDF Suez.

    Alors que la société de restauration rapide Quick a décidé, dès dimanche, de stopper sa campagne d'affichage mettant en scène Nicolas Anelka, le Crédit Agricole, sponsor de rang 1 de la fédération pour quatre nouvelles années (2010-2014), a de son côté annoncé l'arrêt anticipé de sa publicité télévisée mettant en scène les Bleus « au vu des derniers événements ». Par ailleurs, sous couvert de l'anonymat, certains partenaires de la FFF ne cachaient pas souhaiter une « remise à plat » de leurs relations avec la fédération : «  On ne va pas réagir à chaud. On va discuter entre adultes et partenaires et voir comment cela ne se reproduira plus. Il faut des instances de gouvernance qui gouvernent et des sportifs qui font du sport. La fédération doit nous rendre des comptes. Nous, on met des billes, c'est quoi le retour ? Où est passée la charte 2008 sur la c ommunication de l'entraîneur ? », déclarait notamment l'un d'entre eux. GDF Suez, qui ne s'exprime pas sur ce sujet, envisage, dit-on, de se pencher sur son contrat et les droits et devoirs des parties.

    Le lien avec le sport amateur

    Par ailleurs, bien des sponsors de la FFF tenaient à souligner l'engagement auprès du sport amateur que revêt leur partenariat avec la fédération. Lié à cette dernière depuis une dizaine d'années, Carrefour, qui a rempilé pour quatre autres - devenant au passage sponsor de rang 2, et non plus de rang 1 -, rappelait ainsi que son nouveau contrat lui permet de « développer la proximité », ayant accru son aide matérielle aux équipes de jeunes de 13-14 ans (celle-ci concerne désormais 1.650 clubs et pourrait monter à terme à 2.000 environ). Le groupe de distribution rappelait aussi « être aux côtés » de l'équipeespoirs et du football féminin. Il n'avait, en tout état de cause, pas décidé hier de retirer de l'entrée de son siège l'effigie de Franck Ribéry.

    GDF Suez, dont le contrat de rang 1 a également été renouvelé pour quatre ans - il est estimé entre 2,5 et 4 millions par an -, joue également sur les deux tableaux puisque, sur 100 euros versés à la fédération, 70 sont réservés au football amateur.

    Si les partenaires sont quelque peu interpellés, il est toutefois trop tôt pour évaluer dans quelle mesure le spectacle laborieux offert jusqu'à présent par les Bleus affecte ou non leur image et leurs affaires. Ainsi, tout en se déclarant « déçu » par la contre-performance de l'équipe de France et lui rester « fidèle dans les mauvais moments comme dans les bons », Coca-Cola précisait hier que la quasi-totalité de ses canettes « collector » fabriquées à l'occasion de la Coupe du monde (200.000 au total) et commercialisées depuis la fin du mois d'avril a déjà été vendue…

    De même, Citroën, pressenti pour être le nouveau partenaire automobile de la FFF - au rang 2 -, alors que Toyota a pris la décision, il y a plusieurs mois, de se retirer après huit années de sponsoring, ne remet pas en question, selon nos informations, son projet.

    De fait, les nouveaux sponsors peuvent raisonnablement espérer que la situation de l'équipe de France, qui s'apprête à changer de sélectionneur, avec l'arrivée annoncée de Laurent Blanc, ne peut que s'améliorer. C'est notamment le cas pour le PMU, qui ne faisait pas de commentaire hier. Mais l'opérateur de paris hippiques, qui s'est diversifié dans les paris sportifs, invitait les parieurs à miser sur le match Afrique du Sud-France, qualifié de « spectaculaire »… Ironie fortuite ou non, le PMU a même osé appeler « seconde chance » une offre de paris complémentaires sur le match .

    Source: lesechos


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :